Le Big Jim est toujours fort, toujours impeccable, il a peur de rien et est toujours performant. Il cache ses faiblesses quand il en a conscience et affiche en public une superbe qu’il entretient avec soin, comme un bronzage.
Mais en réalité le Big Jim a peur, il lutte lui aussi contre les aléas du réel et il se prend des râteaux et des claques. Aujourd’hui le Big Jim est particulièrement malmené car la transition en cours le secoue d’autant plus qu’il cherche à maintenir fort les acquis de sa vie.
Moi aussi, j’ai cherché longtemps à afficher autant de signes extérieurs de réussite et de force que possible. Et puis j’ai craqué et puis j’ai vu que finalement c’est quand je montre mes failles et mes limites que je me rapproche le plus des autres.
Car quand je parle de moi et de mes difficultés, je donne à l’autre la possibilité d’entendre un écho de ce qu’il vit, ce qu’il a aussi vécu auparavant, ou peut-être parfois ce qu’il aura à vivre un jour. Je donne à voir une humanité réelle et accessible et je ne donne pas de leçon. La vie s’en charge.
Alors, je préfère l’authenticité et je reconnais désormais mes vulnérabilités comme la source de ma vraie puissance. M’autoriser à ressentir et m’écouter me donne désormais une bien plus grande force intérieure car elle me connecte avec mon essentiel. Et cela est très bien ainsi.