Je viens de lire ce petit extrait du livre d’Amma : « Ce qu’Amma dit au monde ».
« Que tu vives seul ou en famille, tu ne connaitras jamais le bonheur ni le succès, à moins que tu ne développes la faculté mentale de t’adapter à la situation. C’est l’un des principes fondamentaux de la la vie. Tu peux en conclure que la solution consiste à vivre seul, mais là encore tu auras des problèmes. Tant que tu es sous l’emprise des préjugés et des idées préconçues, tu rencontreras des difficultés. »
Ce que nous enseigne ici Amma à propos de la vie de couple se transpose de la même manière à la vie au travail.
Celui qui n’a que des attentes, des préjugés et qui s’attache à des plans préconçus sera forcément déçu, bousculé, frustré par les aléas de son job ou par ses collègues et partenaires de travail. Il peut en déduire que l’enfer, c’est les autres.
Il pourra être tenté de quitter un boulot en équipe pour se mettre à son compte et ainsi ne plus avoir à subir des collègues ou un hiérarchie.
Mais alors, ce ne seront plus les gens de l’équipe et le patron qui seront pénibles, ce seront les clients, les partenaires ou toute autre circonstance…
Le problème sera le même. Il pourra même être plus difficile à vivre car une fois seul, si l’on veut un coupable, c’est à soi que l’on va en vouloir; et c’est seul que l’on devra y faire face.
Alors sommes-nous condamnés à subir les autres partout où que l’on aille?
Je ne partage pas cette vision.
Amma enseigne que le chemin pour bien vivre son travail viendra de transformations intérieures que chacun fera au plus profond de son coeur. Accepter les autres, non seulement malgré leurs différences, mais aussi pour leurs différences, est un vrai travail sur la confiance en soi, l’écoute, la tolérance, l’équilibre. Alors les difficultés deviennent des opportunités pour apprendre à se positionner, à lâcher-prise ou à inventer d’autres manières de coopérer.
Cette pensée d’Amma m’inspire que, pour rendre le travail plus facile, nous devons reconnaître nos préjugés et apprendre à en sortir. La confrontation douce que permet les processus de gestion des tensions que nous proposent les méthodes de gouvernance partagée permettent cela.
Ici aussi, je vois comment nous pouvons à la fois gagner sur le plan professionnel comme sur le plan personnel. Les outils de la gouvernance partagée sont de formidables révélateurs. Ils nous demandent de mettre en oeuvre les mêmes savoir-être que pour avancer en conscience sur le chemin de l’épanouissement spirituel.
C’est pour cela aussi que je crois que le monde devient meilleur quand on coopère.