Passer d’une logique de changement à une logique d’acceptation, du monde mais avant tout de soi permet de développer une juste posture et une pleine puissance d’action.
Une intention au delà du constat
Le monde vit actuellement une crise majeure. C’est un fait. Sur quelque sujet que nous portions le regard (économie, écologie, politique, consommation, média, technologie, transports…), nous voyons que d’importants bouleversements sont à l’œuvre. Quel regard portons nous sur cette situation?
Il est pour moi certain que nous faisons de notre mieux. Ce qui nous arrive est le résultat de ce que nous avons fait jusque là. C’est normal en ce sens que la cause à bien créé la conséquence habituelle. Cela n’empêche pas que nous puissions être touché par ce constat et le trouver indigne, triste ou fâcheux. Et de là, peut-être avons nous envie d’agir pour changer des choses et faire cesser certaines causes? C’est là qu’intervient notre vision du monde et que quelques repères en matière d’accompagnement du changement nous sont utiles.
Des visions du monde différentes
Nous ne voyons pas tous la même chose. Notre analyse des faits varie selon notre point de vue, chacun étant malgré tout persuadé de posséder la bonne interprétation. Les solutions que nous imaginons ne sont pas les mêmes. Et les moyens dont chacun dispose pour appliquer ces « bonnes » idées varient.
Certains objecterons que, tout de même, il y a bien des faits et des analyses objectives qui s’imposent à nous. En général, ce sont les leurs. Et c’est effectivement le cas. Mais en y regardant bien, il co-existe malgré tout de nombreuses vérités, très partagées à l’échelle de la société. Même en science, il existe des visions du monde différentes et donc des courants scientifiques qui parfois s’opposent. Le débat actuel sur les questions médicales, la place des médecines douces, les prophylaxies et thérapeutiques à adopter différent largement. Nous y perdons nos repères.Ce qui serait plutôt bon signe. Car avoir des certitudes en ces temps incertains relève soit du génie soit de l’incompétence. (cf l’article précédent sur l’effet Dunning Kruger).
La nécessité d’agir
Devant tous ces constats, il se peut que nous ayons envie ou besoin d’agir. C’est ce qui motive de nombreux citoyens, acteurs du changement, mais aussi biensûr les consultants ou coachs. Nous avons parfois envie de faire changer le monde, de faire pression, de nous mobiliser utilement pour que cesse ce que nous considérons comme anormal ou encore dangereux. Et nous basons cette intention sur notre vision du monde. Et c’est là que nos différentes visions du monde se heurtent. Les écolos pensent qu’il faut réduire la pollution là où les entreprises cherchent à maintenir leur production pour éviter la faillite. Les décroissants pensent qu’il faut réduire la consommation là où d’autres entrepreneurs cherchent à écouler leur production en créant de nouveaux besoins. Les labos pharmaceutiques veulent produire des vaccins face aux médecins qui proposent des thérapeutiques naturelles. Qui a raison? Chacun en a une idée et la pense meilleure. De là à vouloir l’imposer à d’autres, le pas est tentant…
Se battre pour ses idées
Toutes ces différences d’appréciation, si elles sont finalement inévitables et justifiées, posent le problème de la vie ensemble. Comment faire cohabiter des visions du monde si différentes et comment concilier les différentes velléités d’action ?
Il me semble que c’est bien là le défi auquel notre société, au sens le plus mondialisé, a à relever. Notre planète souffre de ce manque de concertation et de toutes les guerres et conflits que cela génère. Se battre pour ses idées, c’est avant toute chose une bataille de plus. Il serait peut-être temps de passer à autre chose et de préférer des approches plus coopératives, non?
En analyse transactionnelle, on connait bien le danger du triangle Sauveur-Victime-Persécuteur. Vouloir sauver la planète, c’est faire le Sauveur et donc devenir Persécuteur des « méchants » ou Victime du système. Ce n’est pas une position tenable.
Une juste posture d’acteur du changement
Mais alors si on ne peut pas se battre pour ses idées, faut-il laisser les autres prendre toute la place et subir sans rien faire? Bien sûr que non. Il est important d’agir. Mais plus encore de le faire avec circonspection. C’est la question de la posture que travaillent tous les coachs.
Cette posture consiste à garder une attitude authentique et bienveillante, en laissant à l’autre toute son autonomie et sa spécificité. Il ne s’agit pas d’imposer son modèle, mais d’aider le client à atteindre ses objectifs. Et si les objectifs du client sont incompatibles avec son éthique, se retirer. Faire changer le client n’est jamais un bon projet pour le coach. Il peut tout au plus lui permettre de changer en l’aidant à prendre conscience de ce qu’il est, de ce qu’il fait ou pas, des conséquences, des options pour éventuellement changer et finalement de sa possibilité de faire lui même ce changement. Mais c’est bien le client qui décide de ses changements. Et si il n’est pas prêt, peine à réussir, renonce ou se rebelle, c’est aussi savoir accueillir cela avec empathie. Le monde est parfait aussi dans son imperfection.
Une question d’énergie
Ce qui fonde encore davantage la posture de toute personne face au changement, c’est son attitude générale face à la vie et son niveau d’énergie. Nous sommes des êtres d’énergie. Nous sommes cela avant toute chose, comme nous l’enseigne autant les sages que maintenant les physiciens. La matière est faite d’énergie et toute cette énergie est connectée (cf Haramein). Ainsi, je fais totalement et intégralement partie de l’univers tout entier. Ce que je fais a un impact sur le monde, mais ce que je pense également.
A chaque fois que je formule une pensée critique ou négative, j’abaisse mon niveau d’énergie et cela impacte le monde autour de moi. C’est pour cela qu’il est important de faire attention à ce que nous lisons, disons, regardons sur les écrans. Si je me nourris de critiques ou d’informations anxiogènes, je nourris en moi de la peur, de l’anxiété et je baisse la fréquence de mon énergie. En revanche, si je médite, si je me nourris de lectures, d’échanges qui me grandissent et qui m’honorent, alors je fais grandir mon niveau d’énergie et par là ma capacité à faire face au monde tel qu’il est. En étant positif, je résiste non seulement mieux aux maladies, mais aussi au confinement, à la crise, à la météo et à tout ce que l’on veut. Cela ne m’atteint plus autant. Car je suis en contact avec mes plus profondes fondations. Ma maison est construite sur le roc et non sur le sable. (cf Eckhart Tolle).
Il n’est pas constructif d’être critique
Ainsi toutes les pensées critiques, toutes ces videos que l’on diffuse sur le net et qui cherchent à nous montrer comment le monde va mal, comment certains sont des méchants et d’autres des gentils, comment il faut se battre pour telle ou telle cause… sont contreproductifs. Ils sont porteurs d’une énergie négative et nous entrainent vers la critique. Et si je suis critique avec le monde, je ne me mets pas en position d’élever ma conscience et à être utile. Car ce qui est utile à soi et au monde, c’est d’être avant tout positif, dans l’acceptation du moment présent et le lâcher-prise. C’est ce que nous enseignent tous les grands enseignants spirituels. C’est aussi ce qui va dans le sens de la physique connectée qui constate que la dysharmonie énergétique perturbe la structure même de la matière.
Ce qui est utile est donc de savoir cultiver en soi le plus de conscience et de recul possible pour garder la connexion avec l’énergie fondamentale (certains peuvent l’appeler Dieu en nous) et ainsi rayonner de la plus belle manière.
Il suffit d’être vraiment Soi
Notre plus belle fréquence est à trouver à l’intérieur de nous. L’illusion est de croire que nous en sommes séparé alors que c’est cette illusion même qui nous en sépare. Notre lumière intérieure est bien là, comme le soleil brille tous les jours. Seulement parfois il y a des nuages pour le cacher. De la même façon, notre lumière intérieure est toujours présente en nous. C’est la composante de chacune de nos cellules confirment les physiciens. Notre tâche à tous est de retrouver ce lien en soi et de le cultiver le plus possible. Rien d’extérieur ne viendra faire le travail à notre place.
Aussi, si nous voulons accompagner au mieux le changement, nous avons à commencer par nous accepter tels que nous sommes. C’est déjà tout un chemin car nous nous trouvons souvent trop… ou pas assez… quelque chose. Or, nous sommes parfaits comme nous sommes. C’est notre capacité à nous aimer inconditionnellement qui nous rend beaux et puissants. C’est en étant dans l’acceptation profonde de ce que nous sommes et dans la vie, au mieux de nos possibilités, que nous sommes le plus aidant. Et avec cette posture, alors nous pouvons agir nous-même et aussi aider les autres à trouver cela en eux aussi.
Faire grandir la lumière en chacun
Notre accompagnement du changement est donc avant tout un chemin intérieur. En cultivant notre présence à nous-même, notre lumière intérieure et donc la paix et l’harmonie, nous pourrons apporter au monde ce dont il a vraiment besoin. C’est avec cette posture que nous pouvons agir ou même manifester pour une belle cause (dans l’amour et surtout pas dans la colère). Et lorsque nous travaillons avec un client, autant que dans nos échanges quotidiens avec nos proches, essayons de nous intéresser avant tout à ce qui est positif et noble en lui, comme en nous-mêmes. Aidons-le à accepter le présent dans une vision positive qui nous fera tous grandir. Accompagnons ces désirs de changement en lui permettant de trouver son propre chemin d’action, dans sa zone d’influence et à lâcher-prise là où il faut laisser aux autres leurs responsabilités. Aimons-le et aimons-nous, tels que nous sommes car cela créera une spirale vertueuse qui nous fera tous grandir.
Et de là, le monde pourra véritablement et durablement changer.
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