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A l’heure de la mise en place de nouvelles règles de « précautions » anti-covid, nous pouvons observer que ces règles sont largement relayées par la plupart d’entre nous. Pourtant nous constatons tous les dégâts et la  souffrance que ces mesures nous imposent à tous. Ce phénomène a été largement étudié par Milgram et la fameuse expérience qui porte son nom. Faire le parallèle, nous permettra peut-être de comprendre ce qui se joue pour nous actuellement et comment, quitte à parler de respect d’autrui ou de contraintes nécessaires, nous pourrions étendre la réflexion à la nécessité de se respecter soi-même avant tout. Nous pourrons distinguer l’égoïsme du courage de manifester sa véritable souveraineté, celle qui nous rend vraiment en capacité d’agir avec cœur et une réelle bienveillance envers tous.

L’expérience de Milgram

En 1963, Stanley Milgram publiait les résultats d’une expérience devenue célèbre. Il demandait à des volontaires de se prêter à une expérimentation scientifique visant à étudier l’impact d’une punition sur les capacités d’apprentissage d’un sujet. Le volontaire devait poser des questions et infliger une décharge électrique de plus en plus forte au sujet afin de l’encourager à formuler de bonnes réponses en sanctionnant ses erreurs. Mais en réalité, l’expérience n’était pas là. Les élèves étaient des acteurs complices. Les volontaires étaient les vrais sujets de l’expérience et ce que Milgram voulait étudier était leur capacité de soumission à l’autorité.
L’expérience a démontré que plus de 65% des véritables sujets acceptaient de se conformer à la règle décrétée par l’expérimentateur et pouvaient jusqu’à imposer des décharges extrêmement douloureuses aux « acteurs ». Selon certaines variantes de l’expérience, le chiffre pouvait atteindre 80%. Milgram a montré qu’il ne s’agissait en rien de méchanceté ou de sadisme, mais plutôt de respect de la croyance qu’ils agissaient pour le bien. Ils s’estimaient   heureux de pouvoir servir la science et l’autorité qu’elle représentait pour eux. Il a appelé cela « l’état agentique » du sujet; chacun devenant un agent dévoué de l’autorité à laquelle il se soumet. Il a montré qu’ainsi la plupart d’entre nous sommes prêts à mettre de côté notre mauvaise conscience pour peu que nous puissions contrebalancer notre malaise avec des croyances comme l’intérêt commun ou d’autres impératifs « scientifiques ». Ces sujets n’étaient pas des monstres, ils ressentaient et manifestaient bien un véritable malaise à voir souffrir les autres, mais le sentiment d’avoir fait son devoir, tel que l’exprimait l’autorité, était plus important pour eux. Très peu de sujets se sont refusé à poursuivre l’expérience au motif de leur conscience, du doute ou du fait qu’ils ne voulaient pas faire souffrir autrui. Ils parlaient à partir de leur cœur et choisissaient la dissidence plutôt que l’obéissance aveugle. 
L’expérience a fait grand bruit, car, une fois la vérité rétablie, les pauvres sujets qui s’étaient vu sciemment trompés ont parfois eu bien du mal à retrouver un équilibre psychologique. Il n’est pas facile de se reconnaitre abusé et d’accepter que l’on ait ainsi pu aveuglément être complice d’une telle souffrance inutile imposée à autrui. En cela, la tromperie créée par Milgram n’était pas éthique et on a ainsi pu lui opposer ses propres conclusions. N’avait-il pas lui même infligé une souffrance psychologique inutile à ses sujets au motif de faire avancer la science ?

La crise actuelle active notre état « agentique »

Aujourd’hui, le gouvernant décrète, comité scientifique à l’appui, qu’il convient que tous, nous appliquions des contraintes de plus en plus fortes et de plus en plus nocives pour notre équilibre affectif et notre économie. Cela nous est présenté comme un mal nécessaire justifié par la peur de voir s’aggraver une situation sanitaire pourtant largement réduite depuis le printemps. La crise n’a de cesse et justifie toujours plus de règles et de contraintes au motif de vouloir prévenir une hypothétique seconde vague et un engorgement des hôpitaux. « On n’a pas le choix, c’est pour le bien de tous », dit-on. « Si l’on doit augmenter la contrainte, ce n’est pas de notre faute, mais la faute à ceux  qui n’appliquent pas les règles». Ainsi, à l’instar de l’interrogateur de Milgram, le gouvernement applique des mesures de plus en plus dures afin que les citoyens réussissent, grâce à la vertu de leur comportement à freiner l’épidémie. La supposée efficacité des mesures est comparable à celle d’un choc électrique pour stimuler l’apprentissage des cobayes de Milgram. Et comme le discours fait appel au civisme, nous sommes tous invités à le relayer et à devenir contrôleur des autres. Magnifique et dramatique illustration de l’inversion des rôles entre le sauveur et le persécuteur dont nous sommes désormais tous les victimes.

Notre responsabilité collective mise en jeu

Nous voyons tous que ce n’est pas très agréable, ni pour les anciens que l’on enferme et prive de certains contacts, ni pour les valides qui se trouvent contraints de porter un masque même s’ils ne sont ni fragiles ni malades, ni pour les nombreuses entreprises empêchées de faire leur travail au motif de limiter les contacts. Mêmes nos enfants sont désormais éduqués dans cette idéologie de peur et de défiance. Nous le voyons, nous en sommes affectés et nous sommes nombreux à trouver cela, au mieux douteux, inutile ou même dangereux.
Le besoin de se prémunir d’un risque est plus fort que notre capacité à dire non à ces contraintes. Le risque étant fort peu celui de tomber soi-même malade, ou contaminer autrui (la contagiosité des mutations du virus est devenue très faible), il s’agit surtout de celui de se trouver sanctionné par une amende ou par un confinement imposé et les conséquences que cela entraine pour son activité professionnelle ou familiale. La peur est devenue celle d’être jugé comme un mauvais citoyen, un irresponsable, un égoïste. Toute argumentation contraire est taxée de complotisme afin d’en décrédibiliser immédiatement la portée. Alors, nous obéissons pour ne pas nous exposer à cette vindicte et ainsi nous mettre en paix avec la société. « Dans le doute, c’est plus sûr. Et puisque le gouvernement le dit, cela doit être vrai… » Il y a un confort évident à préférer cela plutôt que d’affirmer sa différence.

Une politique largement relayée par chacun

« Je n’ai pas envie de me trouver confiné à la maison, alors je fais attention à ne pas contaminer les autres non plus ». Cela pourrait passer  pour du bon sens si ce n’était pas basé sur une analyse de la situation largement contestée. Quel est le bon sens? Alors que 0,3% de la population (chiffres du Pr Toubiana début octobre) est réellement en danger, nous imposons aux 99,7% restant des mesures délétères pour notre société toute entière. La peur de se trouver pris dans les procédures de test, de confinement préventif ou d’amende est devenue plus forte que la peur d’être malade. Pire encore, nous avons désormais à subir les rappels à l’ordre de nos proches, de nos collègues, des commerçants et tous les autres acteurs qui craignent eux aussi les sanctions et vont nous imposer leur volonté de respecter la consigne du port du masque afin de ne pas s’exposer eux-mêmes aux sanctions. Nous sommes pris dans un cercle vicieux, le système s’est emballé. Nous en subissons tous la dérive et, pire encore, nous risquons d’en devenir les complices malgré nous. Nous sommes en pleine expérience de Milgram. La question est de savoir si nous pouvons encore quitter la pièce et sortir de l’expérience afin de ne plus être complice de cette violence auto-générée ?

Une question de respect ?

L’argument généralement présenté par les plus zélés de ces agents du pouvoir auto-proclamé est celui du respect. Porter le masque serait une marque de respect et les contrevenants seraient inconscients ou égoïstes. Les jugements sont vite tranchés et clivants.
L’idée qui sous-tend la position est que nous serions tous potentiellement suffisamment contagieux, même sans symptôme, qu’il faut se protéger et protéger les autres des microbes que nous véhiculons. Cette idée faisant largement débat, je n’ouvrirai pas davantage la question. Pour moi, le problème n’est pas du tout là. Le virus ne s’arrête pas sur un masque en papier, ni ne respecte les distances. Je peux l’attraper à tout moment, mais ce n’est pas un problème. On soigne très bien les malades et on n’en meurt pas sauf si l’on a déjà d’autres fragilités. Pour ces quelques personnes fragiles, il convient d’être prudent. Mais pour les autres, on peut se détendre, comme l’exprime avec force ce médecin du IHU de Marseille.
Mais j’entends bien que l’on puisse penser autrement. Mais mon opinion est-elle tolérable aux yeux de tous ? Et est-ce que je me sens respecté dans ma vie quotidienne en partageant de telles idées ? J’avoue que non. Et je distingue bien être respecté et être approuvé ou encore que l’on partage mes idées. Il s’agit de se sentir entendu sans jugement, sans contre-argumentation visant à me discréditer ou me faire changer d’avis. 

Une posture d’accueil non-violente

Et je vois comment, parfois, je préfère taire mon avis, laisser ma place à d’autres opinions tant j’ai l’impression que le débat serait vain car trop vite jugeant ou clivant. Je n’ai pas tant envie de convaincre et ai encore moins besoin d’être convaincu. Je suis prêt à entendre d’autres points de vue, mais j’ai aussi envie de pouvoir donner le mien et me sentir entendu. Le respect est bien lié à cette écoute, cette empathie et cette capacité d’accueil qui fait que nous pouvons nous entendre les uns les autres dans ce que nous vivons sans avoir à se protéger. Car l’enjeu véritable, me semble être là, dans cette question de notre capacité à garder notre alignement intérieur. En contact avec moi, en intégrité avec mes valeurs et ses propres positions, je peux accueillir la différence de l’autre sans me perdre moi-même. J’accueille, c’est à dire prendre ce qui est, simplement, sans volonté de le changer ou de se changer. Juste prendre en compte. Ne serait-ce pas déjà un beau respect de soi et de l’autre ?

La bienveillance peut-elle être autoritaire ?

Etre bienveillant, c’est vouloir le bien des autres. La valeur sera approuvée par tous sans difficulté. Ce qui est moins évident est de se mettre d’accord sur la manière de la mettre en œuvre dans nos comportements. Les différences d’appréciation seront nombreuses d’où la tentation de faire appel à l’autorité pour trancher courageusement et faire appliquer, d’une seule voix, les solutions décidées, fussent-elles imparfaites. L’idéologie de la nécessité d’un état fort et autoritaire est bien présente, y compris par exemple, dans le discours du professeur Raoult qui est le premier à souhaiter que la gestion de crise sanitaire devienne un domaine régalien. C’est l’idée qu’une autorité centralisée doit s’imposer à tous afin de mieux contrôler une crise. En management situationnel, la préconisation est la même. On ne pratique plus la décision participative en état d’urgence. L’autorité décide et les autres suivent. Après la crise, on fait le bilan et s’il n’est pas bon, on change de leader. 
Je me demande dans quelle mesure ce recours à l’autorité n’est pas le reflet d’un besoin de trouver un appui, un allié puissant, pour faire entendre et défendre notre position particulière. Quand je me sais souvent en décalage ou en minorité et donc que je peine à faire entendre et accepter ma voix particulière je peux avoir la tentation d’un recours à l’autorité pour voir triompher ma position.  C’est reporter à l’extérieur une tension interne issue d’une fragilité dans notre sentiment de souveraineté. 

La question de la souveraineté individuelle

Le respect, pour moi, est de tenir compte «de la souveraineté de chacun. Il s’agit de lui reconnaitre sa différence, son autonomie, sa responsabilité et son pouvoir d’action. Je m’explique. 

  • -Le respect de la différence, car nous ne fonctionnons pas tous de la même manière. Chacun a ses forces et ses blessures, son histoire et son propre chemin, sa culture et son éducation. Croire qu’une vérité universelle existe à ce niveau n’est que méconnaissance. Même la réalité scientifique, si souvent citée comme exemple d’objectivité, est faite de contradictions permanentes, de postulats arbitraires et de modèles d’explications provisoires. Se respecter c’est accueillir des avis différents dans l’humilité de leur relativité.
  • -Le respect de l’autonomie, car il s’agit de laisser chacun libre de satisfaire par lui-même à ses propres besoins. Le contraire est la dépendance. Décider d’une chose à la place d’un autre, c’est le priver de ses choix et nier sa capacité d’action légitime. Dénier notre propre autonomie active nos passivités (sur-adaptation, agitation, paralysie, passage à l’acte). Cela nous entraîne immanquablement dans le triangle dramatique faisant de nous des sauveurs-persécuteurs-victimes tant nous voulons protéger, malgré eux parfois, ceux que nous jugeons incapables de se protéger eux-mêmes ou d’être responsables de leurs actes. Respectons la capacité de chacun à se suffire à lui même ou à faire les demandes d’aide et de soutien qui lui sont nécessaires. N’imposons pas notre aide, même bienveillante, là où il n’y a pas de demande claire.
  • -Respectons aussi le domaine de responsabilité de chacun. Nous sommes responsables de notre vie, de nos choix. A chaque instant nous choisissons le contenu et les destinations de chaque instant de notre vie, nous enseigne Michael Roads. Nous sommes responsables de notre santé, fut-elle fragile. Nous avons la responsabilité des choix de vie que nous faisons et de leurs conséquences pour la santé. Nous pouvons agir en évitant par exemple alcool, tabac, mal-bouffe, information négative ou encore la violence à la TV.
  • -Notre pouvoir d’action, car nous avons tous, la capacité de créer pour nous-même, les conditions de vie qui nous permettent de satisfaire nos propres besoins. Nous avons la puissance de créer notre propre monde en matérialisant nos visions et intentions. Mais habituellement,nous ignorons cela et nous créons à la place un monde matérialiste fait de hasard et de séparation. Ainsi, nous ne nous rendons pas compte que ce que nous faisons à certains, nous le faisons à tous car nous sommes bel et bien tous reliés, dans la matière comme dans la conscience. Ainsi nous sommes créateurs de nos vies et de ce qui nous arrive. Alors penser qu’autrui peut être responsable à ma place de ce qui m’atteint n’est encore qu’une illusion de plus de notre mental inconscient.

Une interdépendance équilibrée à construire

Notre liberté s’arrête là où commence celle des autres. Nous sommes tous reliés et tout ce que je fais à un impact énergétique sur la totalité. Si nous sommes sensibles, nous le percevons clairement dans notre corps et nos ressentis. Trop fermés dans notre mental, nous nous coupons de cette intelligence et cela explique l’aveuglement froid des plus rationnels.
Ainsi, lorsque nous affirmons notre point de vue particulier de porteur de masque et demandons à tous de faire comme nous estimons juste de le faire, nous ne faisons qu’imposer notre vérité aux autres. Nous le légitimons en nous appuyant sur le fait que la loi actuelle va dans ce sens. Mais nous le faisons sans tenir compte des autres, de leur choix de s’exposer ou non à certains moments. « C’est pour le bien de tous, pour nous protéger collectivement » disons-nous. Ainsi, par ce que nous croyons être du respect, nous privons l’autre de sa responsabilité, de son libre choix, de sa liberté. Nous cherchons à imposer notre pratique ou à nous retrancher quand nous ne savons plus comment faire cohabiter sereinement nos divergences. Nous affichons une neutralité prudente et surtout non engageante. Mais à quel prix pour notre intégrité ?
L’interdépendance est cette voie qui permet à la fois la liberté de chacun et la capacité à tenir compte les uns des autres. Les pratiques de gouvernance partagée que l’on voit de plus en plus apparaitre dans les organisations sont le reflet de cette quête. Des solutions existent. Leur mise en place est un véritable voyage du Héros. Je vous invite à lire mes autres articles sur le sujet pour plus de détails ou à me contacter pour en savoir plus sur les accompagnements que je propose à cette fin.

Se sentir en paix avec ses choix

Revenons à notre capacité à dire notre différence et à accueillir celle des autres.
Le danger d’une position de soumission trop contraignante est qu’elle met en péril notre équilibre intérieur et entame notre intégrité si nous n’en assumons pas pleinement toutes les dimensions.
La paix intérieure vient avec l’intégrité, c’est à dire la capacité à se sentir entier, dans l’accueil de toutes les parties de soi-même. Si, au motif de ne pas m’exposer aux jugements des autres ou à la sanction de la loi, je dois me couper d’une partie de mes valeurs et renoncer ainsi à toute une part de moi-même, alors je me mutile. Je perds mon équilibre et parfois la considération que je peux avoir pour moi-même. Dans ce renoncement mon cœur se ferme et je deviens facilement irritable, contrôlant, intransigeant, agressif…
Ainsi, entend-on ceux qui s’échinent à porter le masque parler de double peine lorsqu’ils constatent que d’autres ne font pas le même sacrifice qu’ils font eux-mêmes. C’est une magnifique projection inconsciente. La frustration que l’on ressent du fait du sentiment de négation de soi est vif. L’égo, qui ne souhaite pas assumer sa propre responsabilité dans ce comportement préfère projeter la responsabilité sur l’autre. Ainsi devient-on accusateur, jugeant autrui pour la paille qu’il a dans l’œil sans voir la poutre dans le nôtre. Nous sommes responsables de nos choix, y compris de celui de croire que nous n’avons pas le choix. Car fondamentalement nous restons des êtres libres si nous assumons d’en assumer les conséquences vis-à-vis de la loi des hommes ou de la nature.
La perte d’intégrité est une grande souffrance de notre société normalisante et castratrice. Les burn-out le montrent tous les jours. Si vous n’êtes pas dans la norme, vous êtes vite critiqué et rejeté ou, nouvelle mode, complotiste. A l’époque de Milgram, nous aurions été traité de communistes. Pourtant, il s’agit simplement de faire un pas de côté, de ne pas se satisfaire d’explications floues ou de choisir, dans l’éventail des points de vue, ceux qui véritablement vont dans le sens d’une vision positive de la vie et non pas seulement du profit de quelques uns.

Le vision du cœur comme repère ultime.

Si j’insiste sur l’intégrité c’est qu’il s’agit non seulement de la clé de notre bien-être quotidien mais également de notre capacité à faire des choix inspirés.
En effet, vivre en intégrité, c’est être entier, et en particulier, en lien avec notre dimension la plus profonde et la plus lumineuse. Dans cette conscience, celle-là même vers laquelle nous conduit l’éveil, nous sommes en contact avec notre dimension divine. Nous sommes en contact avec notre âme, notre Être de lumière, notre flamme intérieure (appelez- la comme vous voulez). Dans cette conscience, nous pouvons sentir dans notre corps l’alignement et l’ancrage avec la terre. L’énergie circule et notre cœur vibre fort. Alors nous sommes en capacité, non seulement d’avoir les réponses les plus inspirées à nos questions, mais aussi d’être pleinement présent à nous-mêmes et par conséquence aux autres. Nous sommes dans notre puissance intérieure, dans l’amour et la lumière, la sagesse et la sérénité. L’égo est à sa place de serviteur opérationnel. Il a lâché prise et ne cherche plus à tout contrôler ou maîtriser. Le cœur à repris les commandes et alors nous sommes en paix avec tout ce qui arrive. Alors nous sommes prêts à accueillir l’autre dans ses choix, ses émotions et ses comportements et pouvons en tenir compte. Mais ce ne sera pas un sacrifice mais un choix conscient. Cela ne sera pas une réaction égotique, mais un élan empathique, une compassion plutôt qu’un jugement. Alors, non ce n’est pas égoïste de prendre soin de soi et de respecter ses convictions. C’est même bien davantage là qu’est le véritable courage, celui qui, comme l’indique l’étymologie du mot, permet d’agir avec cœur. 
Aujourd’hui le courage n’est pas de concevoir ou d’appliquer des lois extérieures, mais de s’écouter vraiment, au delà du mental et des conventions normalisantes, pour assumer la pleine et entière responsabilité d’être soi, vraiment SOI, magnifique Être d’amour et de Lumière, multidimensionnel et éternel. Et tant pis si certains se moquent, jugent ou s’éloignent, nous aurons notre conscience pour nous et c’est le plus important que nous ayons jamais à faire.

Comment avancer dans cette voie ?

Car c’est bien beau tout ça, mais encore faut-il le vivre et non pas seulement en parler dans un blog.
Nous avons la possibilité, en toute circonstance, de nous élever au dessus des débats les plus stériles et d’apprécier la vie qui nous est donnée de vivre pour ce qu’elle est : une expérience de la matière. Nous pouvons observer nos colères, nos peurs et nos joies aussi. Plutôt que de s’apitoyer dans la tristesse des temps révolus, nous pouvons nous concentrer sur le présent de ce que nous vivons.
Ma vision, mon expérience intérieure, est que j’arrive de plus en plus souvent à ressentir une forme de plénitude depuis que j’accepte ce qui est tel que je le perçois. Ainsi, il n’y a plus guère l’idée que tel ou tel comportement est juste ou injuste. Il y a des doutes ou une colère qui passent, une incompréhension qui me bouleverse et de nombreuses autres expériences riches d’émotions. Toutes passent et je ne m’y identifie pas. Alors plutôt que de choisir de me laisser emporter par cette réaction, je peux prendre conscience de ce que je vis et revenir à ce que je sais de ma vraie nature : le silence entre les bruits, l’Amour entre les émotions, l’ouverture du cœur entre chaque pensée, l’énergie du vide à l’intérieur de la densité de ma réalité physique. Je peux me focaliser sur ce qui est vraiment juste, c’est à dire ce qui m’ouvre le cœur et illumine ma tête. Alors je sais que je suis au bon endroit et que ce que j’ai choisi de faire, je peux l’assumer avec fierté. Dans cette conscience, je ne crains plus rien car j’ai pour moi, non plus la loi des hommes, mais l’harmonie même de la vie ou encore la loi de Dieu diront les plus religieux. Je préfère dire la connexion à la Source et me laisser porter, en conscience, par son courant que je perçois de plus en plus, de mieux en mieux, et qui ne cessera de grandir en chacun de nous en ces temps de transition. Cela nous pouvons tous le faire à la seule condition de le décider. C’est aussi simple de cela.
Masque ou pas, les circonstances actuelles sont idéales pour nous permettre de faire ce chemin intérieur.
Comme toujours, ce moment présent est simplement… juste et parfait.

Pour aller plus loin :

N’hésitez pas à réagir, commenter ou me contacter.

Pour travailler votre capacité à oser être vous même : 
mes stages « Le voyage du Héros » en avril 2021
et d’autres comme :
Etre Soi en créativité à travers la pratique du dessin (à venir prochainement)
Gratitude et Bénédiction (2021)

Je vous invite également à (re)voir le film « The experimenter » sur les travaux de Milgram. La bande annonce ici.
Pour une vision unifiée de l’univers :
Les travaux de Nassim Haramein sont expliqué dans son cours gratuit. C’est vraiment passionnant.
ou de Philippe Guillemant

Articles sur le Blog :
Quelles injonctions m’empêchent d’être libre ?
Le voyage à Abilène : une histoire de consensus raté.